Les soins non programmés répondent souvent à une urgence ressentie qui ne relève pas médicalement de l’urgence vitale et ne nécessite pas systématiquement une prise en charge par le service des urgences ou des plateaux techniques. Ces demandes de soins ont lieu le plus souvent pendant les heures d’ouverture des cabinets médicaux, et la réponse actuelle sur notre territoire semble mal adaptée aux besoins de la population. Le contexte national montre une hausse de 3,5% en moyenne de la fréquentation des services hospitaliers d’accueil des urgences (20,3M/an) dont 43% pourrait être prise en charge par la médecine ambulatoire (source DREES).
Pour le 10e arrondissement, la part de passages aux urgences non suivis d'une hospitalisation (calculée à partir des forfaits de passage aux urgences ATU accueil et traitement des urgences aujourd’hui est de 24,9% (vs 22,1% au niveau départemental et 21% au niveau régional) soit 11507 patients par an. La part des admissions directes en service de médecine à la demande d’un médecin de ville sur le nombre d’hospitalisations dans ces services est de 47,4% soit 1328 patients par an (vs 40,8% au niveau départemental et 39% au niveau régional).
Cette mission implique à la fois les médecins de premier recours et de second recours, et également les autres professions de santé concernées par ces demandes de soins non programmés dans leurs champs de compétences respectifs.
Le SAS 13 vise à mettre en place une régulation libérale pour les médecins dans un 1er temps, afin de recueillir et d’orienter ces demandes de soins non programmés, de façon coordonnée entre les acteurs de l’hôpital et de la ville d’un même territoire. Le SAS 13 a vocation à être généralisé ensuite pour les professionnels paramédicaux. Notre CPTS aura pour but notamment de s’articuler avec le SAS 13.